EDMONTON, LE 17 AOÛT 2022 – Dans plusieurs communautés à travers la province, le nombre d’Albertains et d’Albertaines qui parlent le français, que ce soit comme langue maternelle ou langue apprise, a augmenté, mais le poids démographique de la francophonie albertaine est en déclin. C’est le triste constat que l’ACFA a fait ce matin.

En effet, selon les données linguistiques du Recensement de 2021 dévoilées par Statistique Canada, 88 005 Albertains et Albertaines ont le français comme langue maternelle, contrairement à 86 705 en 2016. Il s’agit d’une hausse en nombre d’individus, mais le poids démographique passe de 2,13% à 2,06%. Par ailleurs, 261 435 Albertains et Albertaines ont la capacité de soutenir une conversation en français, comparativement à 268 640 en 2016. Il s’agit d’un recul pour la province.

Il ne faut pas oublier par contre que l’Alberta a connu une augmentation constante de sa population francophone depuis au moins 1991. De 1991 à 2016, la population d’expression française en Alberta a cru par près de 50%. Cette importante croissance a imposé une pression énorme sur nos organismes communautaires et nos institutions francophones.

Au cours des dernières années, l’ACFA a revendiqué des appuis, tant du gouvernement fédéral que du gouvernement provincial, afin de freiner le déclin du poids démographique de la francophonie et augmenter le taux de bilinguisme. « Pour nous, deux stratégies principales s’imposent. D’abord, il y a besoin d’assurer un continuum de l’éducation francophone de la petite enfance au postsecondaire. Si un point du continuum est faible, cela nuit à tout le continuum. D’autre part, les cibles en immigration francophone ne sont pas atteintes depuis des années. Il faut que le gouvernement fédéral se dote d’une politique en immigration francophone, adopte des cibles de rattrapage et de réparation et engage les provinces en ce sens. Ceci fait partie de nos recommandations pour le prochain Plan d’action sur les langues officielles. Il y a urgence d’agir, » mentionne le vice-président de l’ACFA, Pierre Asselin.

Rappelons enfin que pour une première fois, le recensement de 2021 a également recueilli des données sur l’instruction dans la langue officielle minoritaire. Ces données seront disponibles le 30 novembre prochain. Après tout le travail réalisé pour faire apporter des modifications au formulaire du recensement, l’ACFA a hâte d’en prendre connaissance. Tel que priorisé par son conseil d’administration, l’ACFA fera ensuite produire un portrait démographique de la francophonie albertaine afin de bien comprendre la situation actuelle et pouvoir travailler à adresser les enjeux.

 

Depuis 1926, l’ACFA est l’organisme porte-parole de la communauté francophone de l’Alberta.  Son rôle est de faire valoir les intérêts de cette dernière et d’assurer son développement global.

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